mercredi 2 mars 2011

Comment redéployer la filière bois en France ?

Paris, 1er mars 2011 - Didier VERLYNDE, spécialiste du développement économique en territoire rural, grand connaisseur de la filière bois française dresse au travers d'un nouveau document : " La diagonale forestière " dont il est l'auteur, les principes fondamentaux du redéploiement de cette filière bois. Suite de l'article ... 


La France a la chance de posséder l’une des toutes premières réserves forestières de l’espace européen. La filière bois française cependant,  avec un déficit commercial de quelques 6,1 milliards d’euros (1), n’occupe pas la place qui devrait lui revenir parmi les grandes nations européennes, à l’image de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Finlande ou de la Suède.

Notre pays dispose cependant des ressources forestières nécessaires pour hisser la filière bois française au tout premier plan à partir de pans du territoire national qui ont fait l’objet de boisements intensifs au cours de la seconde partie du XXe siècle.

L’ensemble de ces forêts essentiellement planté de résineux, sur un axe géographique de Nancy à Bordeaux, arrive aujourd’hui à maturité et offre à la France la possibilité d’assurer un développement plein et entier de son industrie de transformation.

Le « Grenelle de l’Environnement » en 2007 s’était fixé comme principe une utilisation renforcée du bois dans la construction à partir d’une mobilisation plus importante de la ressource forestière.

Sans attendre une montée en puissance de la récolte forestière française, la réponse à une plus grande utilisation du bois, réside-t-elle davantage dans une plus forte mobilisation ou une meilleure valorisation ?

Plus exactement, ne convient-il pas d’évoluer vers une organisation de la filière qui tienne compte des logiques d’aménagement de l’espace pour meilleure répartition et donc une meilleure utilisation de la récolte forestière nationale ?

De toute évidence, une meilleure mise en valeur de la ressource annuelle prélevée suffirait à produire l’effet attendu par le Grenelle de l’Environnement, de même qu’elle permettrait de rendre moins dépendante les industries françaises, contraintes de recourir aux importations de bois sciés en constante progression depuis une décennie.

La clé repose donc sur la capacité de la France à renforcer  son niveau de production de sciages nécessaire à l’émergence d’une industrie de transformation favorisant la mise sur le marché de produits répondant aux exigences de la construction (bois aboutés, bois contrecollés, bois composites…).

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